Travail ou vacances ?
Souffrance ou plaisir ?
Peur ou désir ?
Notre étouffement vient des cloisonnements que nous avons opérés entre les concepts. Cloisonner, séparer, désintégrer...
Plutôt que réunir, conjuguer, distinguer, et rassembler, comprendre, intégrer,...
Du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai aimé l'école, le travail. J'ai eu la chance d'avoir des parents et des grands-parents qui valorisaient ce lieu comme celui où l'enfant y fait sa vie d'enfant en y apprenant, en y jouant, en se socialisant.
Jamais, jamais ... je n'ai entendu un mot négatif à propos de ce lieu, ni une surprise "à aimer l'école". J'ai eu cette chance ! Je m'en rends bien compte. Je sais bien que l'expérience avec cette dernière n'est pas toujours de cet ordre et que la représentation véhiculée n'est pas toujours celle-ci non plus.
De fait, j'ai toujours travaillé y compris en été pendant les vacances ! Dans ma chambre à Pornichet, au dernier étage de la maison, je travaillais chaque jour : j'étais inscrite au CNED pendant tout l'été, ... Ce n'était pas toujours une partie de plaisir mais c'était là, travail, intérêt, ennui, dureté, facilité... cahiers, lectures, exercices, plages, bateau, boîte de nuit et BBQ.
Cela ne m'a pas épargné des difficultés, des maths incompréhensibles en 1ièreS... Mais j'ai toujours tenté de conjuguer le travail avec l'évasion, ... les vacances, ... vacances, c'est quoi ? C'est l'espace ! Le vacuité... Celle nécessaire pour qu'il y ait de la place pour la créativité, l'émergence...
Ainsi, au lycée, je conjuguais cours et beaucoup d'activités extra-scolaires...
En première année de médecine, j'ai TOUT arrêté, tout le monde disait que "tu n'as pas le temps quand tu es en médecine, tu dois t'enfermer et travailler sans cesse". C'est ce que j'ai fait, deux ans et j'ai échoué, ... Et j'ai pleuré des jours entiers, dormi sans avoir envie de me réveiller.
Quand j'ai commencé à travailler - je disais à mes équipes "vous êtes ici 8 à 10h par jour - faisons en sorte que chacune soit riche et profitable pour vous !" Je les vois bien avec les yeux écarquillés ! Je n'ai pas toujours été comprise. Bien sûr - ce n'est pas si simple - bien sûr que certains travaux sont durs, voire aliénants. Mais je crois que nous avons chacun et chacune plus de ressources que cela. Que chacun peut se sortir de cette fatalité, edictée par qui ? Et le point de départ est de mobiliser ses ressources, de ne pas accepter de croire à ce propos - de refuser l'injonction "la vie c'est comme ça !"
Moi aussi, j'ai oublié, je me suis ratatinée, ... Quand j'ai rédigé ma thèse, jamais je n'aurais eu l'idée de partir écrire en bord de mer - je me suis enfermée pendant des jours et des nuits - volets fermés - écrire en bord de mer c'est ce que je fis plus tard pour écrire mon mémoire de certification de coach à HEC Paris - pour écrire Femme-S, pour créer l'Ecole des Femme-S Inspirantes et le cabinet Psy&Co Développement - libérée de l'injonction fatale - travail ou vacances ?
ET ! C'est ET - ... Et ça se construit, ça se décide, ça se vit !
Je travaille en vacances et je suis en vacances quand je travaille - les cloisons sont tombées ! La vie s'est imposée.
Pour le vivre, nous sommes invités à ce voyage, à cette sortie de route, à cette exploration.
Nous sommes invités à assumer, le choix de la liberté, de la responsabilité, à assumer le plaisir, et la quête capacitaire à créer quelque chose qui ne peut venir que de nous-mêmes.
Ce n'est pas facile, c'est possible.
Ce n'est pas inné, c'est créé.
Et de là, choisir de contribuer...
Dr. Ida GENNARI - EL HICHERI
PSYCHOLOGUE SCEAUX PARIS
Spécialiste de soutien et de l'accompagnement des femmes HPI
Psy&Co Développement